Questionner la validation de l’artiste, qui l’est, qui ne l’est pas, qui en décide ? Et s’en affranchir.
2024. Vernissage de Salo XII, salon du dessin érotique à Paris. Avec Belen Lorenzo, Jonn Toad, Clarence Crok.
5 personnages masquées dont 2 créatures faussement nues fendent la foule avec un escabeau. Les créatures posent en hauteur tandis que les trois autres les dessinent et les filment. 15 minutes de poses plus tard, quand elles estiment avoir été suffisamment filmées, elles remballent.
« Un dessin est intéressant ou pas, comme un livre ou un film. » Laurent Quénéhen, commissaire d’exposition de Salo, salon du dessin érotique. C’est lui qui en décide et intègre ou non les propositions reçues (500 en moyenne) simplement accompagnées du nom de leur auteur·ice. Ce protocole réussit le tour de force d’être à la fois démocratique et despotique, puisque les œuvres sont soumises à l’appréciation d’un seul et même regard. Regard aguerri cependant, le résultat est toujours intéressant, qu’on y adhère ou non. Le vernissage de Salo est toujours bondé, d’exposant·es, de refusé·es, de futur·es postulant·es. La performance Parler d’Art questionne dans un esprit punk la validation de l’artiste, qui l’est, qui ne l’est pas, qui en décide ? Et s’en affranchit.







