(C)rêve!

(C)rêve! détourne les codes du rêve façon art total.

Au travers d’extrapolations, de syncrétismes loufoques ou audacieux, la performance (C)rêve ! expose le kitsch de notre société de consommation à des questionnements récurrents de l’art contemporain. Que faire de nos excréments? L’argent est-il une récompense ou un biais d’humiliation ? Que peut un corps ? La réponse solutionne théoriquement la faim dans le monde, l’urgence climatique, ou encore les rapports de domination au travail.

Photo : Bernard Bousquet

(C)rêve! Synopsis

Trois personnages cohabitent dans l’espace scénique : Bob Music à sa table, La Créature Nue dans une tente pour enfant, Himma-Gina sur des toilettes en plastique. Les diaporamas de l’inconscient, traduisant en images les textes de la performance sont projetés sur un écran surplombant le décor.

À son arrivée en salle, on étiquète le public avec un nom (ex : tata Odette, Michel Houellebecq, Madame Bovary etc.) pour l’intégrer au rêve.

Pour son Grand Détournement,la performance (C)rêve ! s’approprie les codes du rêve de manières performative, musicale et plastique à travers dix tableaux vivants, sonores, mouvants. On y retrouve l’inquiétante étrangeté et l’impertinence chères au Groupe Performatif Famapoil, enrichies des collisions organiques du musicien HBT.

MY COSTUMES MY RULES

Les costumes et masques de (C)Rêve! recyclent des éléments familiers — collants, bandes Velpeau, photos de magazines, etc. — dont ils troublent les codes pour les transformer en œuvres d’art.
Le détournement, qui consiste à s’affubler d’un faux corps pour performer le réel, fait partie intégrante de l’ADN du Groupe Performatif Famapoil.
Ces costumes poussent la déconstruction au sens littéral : ils comportent des attributs — fesses, seins, vulves, pénis — amovibles et échangeables. En inventant notre propre corps, nous inventons aussi nos propres règles.

Tarte à la crème du genre performatif, la nudité est devenue une posture presque incontournable. En arborant un « vêtement de nudité » modulable, nous nous affranchissons par l’absurde des normes et des attentes liées à la fois au corps nu et au vêtement — ce dernier étant tour à tour signe et garantie des corps sexué·es, du statut politique, économique, social ou religieux des individus.

Photo : Bernard Bousquet