Performance art

« Le corps est un instrument, face à des préjugés il devient une revendication politique. » Ana Halprin

“Le corps est un instrument. Face à des préjugés, il devient une revendication politique » dit la chorégraphe Ana Halprin. J’entre en performance avec le Groupe Performatif Famapoil que je fonde en 2013 avec la metteuse en scène Sonia Kuipers et la comédienne Belen Lorenzo. En réaction à la capitalisation collective du corps féminin et son assujettissement à l’Argus de la séduction, le GPF crée des corps-costumes modulables pour jouer selon ses propres règles, hors des normes. Le Groupe Performatif Famapoil installe de la disruption dans le réel par le biais de l’absurde et des arts plastiques, pour parler de féminisme. Le détournement fait partie de l’ADN de sa proposition artistique, qui tire des liens entre arts de la rue et art contemporain, culture pop et expérimental, superpose les grilles de lecture et attise le syncrétisme.

Lien vers Manifeste poétique d’adieu au boomer

Expérimentation multidisciplinaire et sensorielles

Danse, machine! Photo Christophe Debary pour le festival INACT.

Ma recherche performative personnelle, à la croisée des arts plastiques et de la littérature est multi sensorielle. Ses dispositifs convoquent et superposent différents canaux de perception : des textes dits ou enregistrés, écrits ou improvisés, des éléments plastiques. J’utilise parfois les corps-costumes du GPF, parfois d’autres attributs tels que des objets détournés en masques ou des cheveux de papier etc. Mes performances engagent le corps à la fois comme instrument de ma volonté et comme récepteur : de mots, de sons, d’affects. De cette expérience sensible naît une langue propre, qui ouvre un espace de dialogue artistique – une brèche où j’invite régulièrement musicien·nes, performeur·euses et poètes.


 

Performance participative dans des commerces et des lieux de vie à Aubervilliers pour protester contre les coupes budgétaires de la culture.
Toutes et tous performance participative à Aubervilliers. Photo : Léa Chorot